Après le récit de la création, nous ne rencontrons plus le repos du septième jour jusqu’à ce qu’il s’introduise dans la vie du peuple d’Israël avec le don de la Loi. Il devient même l’une des dimensions visibles de son identité, ce que Dieu lui-même confirme en faisant du repos sabbatique l’un des dix commandements. À partir de ce moment-là de l’histoire du salut, le sabbat tient une place essentielle dans la pratique du peuple de Dieu dans l’Ancien Testament. Les frontières du peuple avec lequel Dieu fit alliance incluent l’observance du sabbat. Lisant ces lignes, nous devons immédiatement nous demander: «Qu’en est-il de l’observance du sabbat pour le peuple de Jésus- Christ ? » Devons-nous maintenant encore observer nécessairement le repos du septième jour ?
Deux réponses, trop rapides, sont possibles. Nous pouvons d’abord nous retrancher derrière la liberté chrétienne et dire que l’observance des jours est sans nul doute facultative, comme le dit Paul en Colossiens 2.16,17 : « Ainsi donc, que personne ne vous juge à propos de ce que vous mangez et buvez, ou pour une question de fête, de nouvelle lune, ou de sabbats : tout cela n’est que l’ombre des choses à venir, mais la réalité est celle du Christ. » Puisque nous avons tout en Christ, nous sommes libérés de toute observance rituelle.
La deuxième réponse hâtive est de ne voir du sabbat que sa mention dans les dix commandements. Puisque le sabbat est un commandement divin, qu’est-ce qui nous autoriserait à rejeter son observance? Après tout, les dix commandements sont une manifestation de la nature morale de Dieu, et rien ne change cette dimension-là. Aucun d’entre nous ne considérerait même sous-entendre que les autres commandements peuvent être facilement ignorés. Même avec la venue de Christ, et même avec son accomplissement parfait de la loi, la loi morale de Dieu reflétée dans les dix commandements ne change pas. Personne ne penserait que désormais le meurtre ou la convoitise font partie de la « liberté chrétienne » ! Aucun chrétien ne penserait que, puisque Christ a tout accompli, nous sommes libres de mentir, ou d’adorer des idoles !
La question devient alors pressante: que veut dire le sabbat pour nous? Est-il restreint à l’Ancien Testament, au peuple juif? Pour commencer à y répondre, nous devons d’abord nous demander quelle est la signification du sabbat en tant que quatrième commandement de la Loi. Ce commandement demeure-t-il, et si c’est le cas, comment affirmer cela sans compromettre les paroles du Nouveau Testament quant à la liberté chrétienne ?
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